Si d'habitude en vieillissant les artistes de tout genre lève un peu le pied il est clair que ce n'est pas le cas de l'ami Clint. Entre le 01/01/2000 et le 31/12/2009 il n'a réalisé pas moins de 9 films contre 8 pour la décennie précédente et 7 pour celle d'encore avant. Et ce n'est certainement pas au détriment de la qualité.
Comme pour les papys du rock je vous propose de remonter la carrière d'un des derniers géant du cinéma américain en remontant dans le temps au fur et à mesure des articles afin de passer en revue son œuvre.
Comme la note le montre ce film est très loin d'être mauvais mais ce n'est pas pour autant un chef d'œuvre. Commençons par les quelques reproches que l'on peut lui faire avant de mieux s'attarder sur ses qualités.
Clint Eastwood nous raconte ici comment Nelson Mandela a essayé grâce a la coupe du monde de Rugby 1995 organisé en Afrique du Sud, pays qu'il dirigeait, d'un peu réunifier les blancs et les noirs après plusieurs décennies d'apartheid. Le film s'attarde sur le capitaine de l'équipe de rugby (Matt Damon) et Nelson Mandela (Morgan Freeman). En connaissant un peu la façon de filmer de Clint Eastwood, notamment depuis les années 2000 j'étais assez curieux de savoir comment il allait appréhender les matchs de rugby. Premièrement il ne s'attarde pas beaucoup dessus, préférant utiliser notamment des images d'archive, et pour les scènes filmer il fait dans le minimalisme. Il essaye, et arrive parfois, à faire du suspens autrement qu'en montrant les matchs. Il est clair qu'en allant voir le film la plupart des spectateurs savent ce qui s'est passé et qui a gagner la coupe du monde, mais cela enlève un peu d'émotions notamment pour le match final. Voilà le principal reproche pour ce qui est de la forme. Pour le fond il est un peu regrettable que la fin soit trop Happy End, l'Afrique du Sud étant loin d'avoir réglé tout ses problèmes avec cette coupe du monde de rugby. Le film fait un peu dans la facilité dans le traitement des problèmes raciaux, il s’appuie sur quelques faits marquant puis choisit de suivre des personnages secondaires frisant parfois la caricature qui reçoivent un traitement manquant de profondeur. On sent que Clint Eatswood est un peu gêné avec le coté historique du film qui ne lui permet pas d'avoir assez de liberté pour donné la profondeur dramatique que le film mériterait, peut-être a-t-il cru que les faits étaient suffisamment fort pour le film, mais ce dernier est une fiction et non un documentaire et aurait du avoir un traitement plus en tant que telle, voilà ce qui l'empêche pour moi d'accéder au rang des chefs d'œuvre du Clint.
Qui Clint Eastwood aurait pu engager à part Morgan Freeman pour jouer Nelson Mandela? On ne se pose en fait même pas la question. Le plaisir des deux est assez communicatif. La mise en scène de Clint fait merveille avec les dialogues toujours réfléchit et bien sentit de Mandela. D'une manière générale toutes les situations hors Rugby sont très justes. Quelques scènes font sourire, notamment quand Mandela se prend de passion pour son équipe nationale et se renseigne en pleine réunion avec le Japon sur le score, le résultat est assez réussit. L'interprétation est très juste, les acteurs parvenant a rendre leurs personnages assez profond avec peu de mots.
En conclusion on pourra dire que Clint a marqué un essai sans parvenir a le transformé. On le sent prit entre le désir de respecter l'histoire et de faire partager aux spectateur ce qu'il considère comme un grand et beau moment de l'histoire. Ceci a un peu tendance à l'enjoliver tout en lui enlevant de l'intensité dramatique. Le film reste cependant un joli témoignage sur l'histoire avec de belles séquences.
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